Konnichiwa UENO

40-Reflexion sur l'idendite et le groupe

Cela fait bien quelques jours que je n ai pas poste de billet. Ne vous inquietez pas, j ai du pain sur la planche au labo, c est tout. Comme Delphine n'a plus guere le temps d'ecrire avec toutes ses amies a cotoyer, le blog est donc un peu delaisse ces derniers temps.



Hier soir a 23h dans le train que je prenais pour me rendre de Tokyo a Takasaki (1h30 de local train), je n'ai pas pu dormir comme le font les 90% des japonnais qui frequentent les trains, surtout a cette heure la. Je reflechissais a un sujet serieux a aborder sur le blog.
C'est en voyant ces hordes de salary men, de collegiennes et de secretaires saoules (et oui!) que je me suis dit: voila ton sujet! Je ne prend pas le train a ces heures la en France, mais je parierais bien que la difference est frappante. Bien que tous pratiquement dejantes et saouls dans ce wagon titubant, je ne me sentais pas en insecurite. Meme dans ces etats, les japonnais restent tres zen et courtois... en fait, ils se mettent a dormir ou a consulter leur ketai (telephone portable)!
C est dans ces wagons que l on peut comprendre pourquoi ces japonnais n ont pas de vie de famille, qu ils preferent, ou sont obliges, de sortir apres leur travail dans les izakaya pour boire en groupe du sake et de la biere. La famille semble etre une valeur releguee a l etat d'option vitale qui ne ramene l'etre humain qu'a son propre individu. Cette valeur ne peut pas avoir a mes yeux d'importance dans une societe ou depuis la plus jeune enfance, les etres sont immediatement rattaches a un groupe avec des signes exterieurs distinctifs. Ces collegiennes en jupe blazer, ces salary men en costume sombre et meme ces cosplayeurs ou ces otaku, fous de japanimation ou de jeux informatiques.... difficile de voir les individus en tant que tel, de lire une quelconque identite dans leur comportement.
Pourtant ils sont chaleureux mais avec une langue... "destinee a couper court" (ce n'est pas de moi, mais lu sur un autre blog ou booking), comment voulez vous qu'ils s'en sortent et qu'ils se comprennent avec tous ces sous entendus, ces similitudes vocales propes a produire des quiproquo. Ha belle langue francaise riche et nuancee !
A quoi pensent ils, ces japonnais, lorsqu ils font une breve priere au temple. Delphine et moi nous sommes souvent pose cette question. Les foules donnant leur offrande, tapant des mains pour attirer l'attention de la divinite... y a-t-il une pensee, un souhait unique?
Mais dit-on "meditons"? Reflechissons y pour le prochain billet.


30/05/2007
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